"A loccasion du 253e anniversaire de la mort de Mozart, voici un volume consacré à quelques-unes de ses sonates jouées sur un forte-piano Anton Walter dorigine, construit en 1797. Certes, le Walter que possédait Mozart depuis 1782 présente sans doute quelques différences par rapport au présent instrument plus évolué, mais dans lessence on est dans les mêmes sonorités claires, éclatantes, transparentes, avec un aigu chantant sur des basses riches et pourtant bien distinctes. La fortepianiste Linda Nicholson a choisi un éventail de sonates allant de 1775 pour les plus anciennes, jusquà la Sonate KV 576 de 1798, en passant par la douloureuse et poignante Sonate en la mineur, datant de la sombre époque de Mannheim puis Paris où tous ses plans sécroulèrent, que ce soit les ambitions professionnelles ou lamour à sens unique pour Aloysia Weber. Sur un tel instrument, les couleurs prennent toute leur profondeur. Avis aux abhorreurs de forte-pianos, de pianofortes, de clavicordes et autres ancêtres, ce Walter na rien dune casserole désaccordée et cliquetante : cest un véritable bijou."